Vie économique

les entreprises Guégonnaises

Dans le cadre des actions menées par la FDSEA et les JA et pour répondre à la crise majeure que vivent les agriculteurs et agricultrices morbihannais, la FDSEA et les JA vous proposent de prendre un Vœu pour l’agriculture et de le faire remonter au 1er ministre ainsi qu’au ministre de l’Agriculture et au Président de la Région Bretagne.

Proposition de Vœu pour l’agriculture

Comme de nombreux territoires bretons, l’histoire et la culture de notre collectivité sont profondément marqués par la ruralité et les activités agricoles qui occupent une grande partie de notre espace.

Au delà de la dimension identitaire, les exploitations agricoles qui occupent nos territoires ainsi que les emplois directs et indirects qui en découlent, font de l’agriculture une activité économique essentielle pour notre région. Notre agriculture doit donc être préservée, particulièrement dans des régions comme la notre ou le nombre d’exploitations est encore important. Il est nécessaire de trouver des réponses rapides, pérennes et efficaces à cette crise pour ne pas voir disparaître de nombreuses fermes. Ces réponses doivent être structurelles afin de garantir un avenir à nos territoires, mais aussi et pour gérer l’urgence, conjoncturelles pour apporter de la trésorerie aux exploitations qui subissent de plein fouet cette crise agricole.

 

Face à cette crise particulièrement marquée dans les filières de l’élevage, les élus de notre collectivité souhaitent rappeler leur attachement sincère à cette profession, témoigner de leur compréhension des enjeux et de la profonde inquiétude face aux difficultés que traversent les producteurs.

Les raisons de cette crise sont nombreuses et les responsabilités partagées. L’Etat a sa part de responsabilité, tout comme l’organisation même des filières agricoles animales, mais aussi les acteurs économiques que sont les industriels, les transformateurs et les distributeurs.

Les exploitants agricoles souffrent aujourd’hui de prix à la production bien inférieurs aux coûts de production avec pour conséquence une baisse importante des revenus et parfois même l’absence de revenu ! Les charges fiscales, sociales et environnementales qui pèsent sur les exploitations agricoles bretonnes sont considérables et en total déconnexion avec nos voisins européens.

Sur ce point des distorsions, nous souhaitons que l’Etat français intervienne fortement auprès de la commission européenne. De même qu’il doit être intraitable sur la question de la traçabilité de la production, mention d’origine, et ce pour garantir l’équité entre les producteurs et la transparence pour les consommateurs, avec l’obtention d’un étiquetage obligatoire des produits alimentaires frais et transformés.

L’Etat doit aussi limiter le poids de la surenchère règlementaire et ne pas systématiquement sur-transposer les textes européens et ce afin de limiter les charges « non productives » qui pénalisent les exploitants français et bretons.

La reconquête des marchés intérieurs est nécessaire et l’Etat doit tout faire pour la faciliter. Une piste pourrait être étudiée pour faciliter l’accès aux produits alimentaires locaux et français pour les collectivités, en sortant les produits alimentaires du code des marchés publics. L’Etat doit aussi encadrer les négociations commerciales afin qu’elles ne se fassent pas au détriment du maillon de la production.

Mais les producteurs doivent aussi accepter collectivement de réfléchir à une nouvelle organisation des filières afin de peser plus efficacement sur les marchés intérieurs, mais aussi à l’exportation.

Pour que l’agriculture puisse sortir durablement de cette crise et continuer de faire vivre nos territoires, nous en appelons donc à l’esprit de responsabilité de tous ; Union européenne, Etat français, producteurs, abatteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités et consommateurs.

Nous sommes convaincus que l’agriculture bretonne est une agriculture d’excellence. Elle a relevé le défi de sortir la Bretagne de son isolement, elle a relevé le défi du développement économique, elle a relevé le défi de nourrir les Hommes et depuis plus d’une dizaine d’années, elle relève chaque jour le défi de la reconquête de la qualité de l’eau. Il est insupportable de penser que cette agriculture à taille humaine et familiale, qui contribue indéniablement à la dynamique de notre territoire, puisse disparaître, car c’est bien cet enjeu là qui se joue aujourd’hui.

Pour notre part, nous nous engageons à mobiliser tous les leviers dont nous disposons, pour accompagner une agriculture répondant aux trois piliers du développement durable : social, environnement et économie ; une agriculture multiple et diversifiée qui entretient nos espaces et nourrit les hommes. Nous ne souhaitons pas opposer les modèles de production : productions en circuits courts et productions de masse en filière longue. Ils sont complémentaires, garantissent des produits de qualité et chacun à leur niveau, indispensables à l’activité économique de notre territoire.

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